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Feu! Chatterton – Palais d’argile

Le quintette parisien Feu! Chatterton fait son apparition en 2012 sur le site de partage de vidéos YouTube avec le titre « La Mort dans la pinède ».
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Feu! Chatterton – Palais d’argile

Sortie chez Universal Music Division Virgin Records le 12 mars 2021

Quintette parisien formé en 2011 par d’anciens étudiants du lycée Louis-le-Grand, Feu! Chatterton se compose du chanteur et parolier Arthur Teboul, de Clément Doumic et Sébastien Wolf (guitares, claviers), Antoine Wilson (basse) et Raphël de Pressigny (batterie). Après un premier titre apparu en 2012, « La Mort dans la pinède », le groupe baptisé d’après le nom du poète anglais Thomas Chatterton fait connaître son rock littéraire lors de festivals et remporte trois récompenses en 2014 : le Prix Chorus, le Prix Paris Jeunes Talents et le Prix Félix-Leclerc. Il propose deux EP autoproduits dont l’un mono-titre, Bic Medium (2015), avant de signer avec le label Barclay pour son premier album certifié disque d’or, Ici le Jour (A Tout Enseveli). Nommé aux Victoires de la musique, Feu! Chatterton mise sur la scène et collabore avec l’écrivain Éric Reinhardt, Bernard Lavilliers et l’artiste contemporaine Sophie Calle. Son rock francophone teinté de musique électronique se manifeste sur les albums L’Oiseleur (2018), nommé aux Victoires de la musique, puis Palais d’Argile (2021), produit par Arnaud Rebotini.

Le quintette parisien Feu! Chatterton fait son apparition en 2012 sur le site de partage de vidéos YouTube avec le titre « La Mort dans la pinède ». Le nom du groupe est emprunté à celui du poète anglais Thomas Chatterton, suicidé en 1770, déjà célébré en chanson par Serge Gainsbourg et Alain Bashung.

C’est dans ces références tutélaires qu’il faut chercher l’identité musicale de Feu! Chatterton, mélange de rock lettré et d’electro entraînante, qui redouble d’énergie sur scène, lors des Francofolies de La Rochelle et du festival Rock en Seine, où le groupe s’illustre devant un public conquis par le magnétisme du chanteur Arthur Teboul.

Le Prix Chorus 2014 et la publication d’un EP de quatre titres, dont « La Malinche », offrent une visibilité supplémentaire au groupe qui intègre le label Barclay pour l’enregistrement de son premier album. Précédé du titre « Boeing », celui-ci intitulé poétiquement Ici Le Jour (A Tout Enseveli), paraît le 16 octobre 2015. Le groupe reprend alors la scène pour sa promotion puis se terre en studio pour l’enregistrement de nouveaux titres apparus deux ans plus tard : « Souvenir », « L’Ivresse », « Ginger » et « L’Oiseau » préparent la sortie du deuxième album L’Oiseleur qui voit le jour le 9 mars 2018.

Feu! Chatterton – Monde Nouveau 

Il est beaucoup question du « monde d’avant » dans ce troisième album de Feu! Chatterton. Un monde où l’on prenait le temps de contempler les merveilles de la nature, les petites choses apparemment futiles. Mais chez Arthur Teboul et ses quatre comparses, ce qui pourrait passer pour une démarche passéiste est transfiguré par un style flamboyant, une allure terriblement séduisante. Épaulés par l’as des as de l’électronique Arnaud Rebotini, ils ont trouvé la couleur idéale pour porter des textes où il est question de s’éloigner des écrans chronophages (Cristaux liquides) ou d’abolir la dictature du genre (Avant qu’il n’y ait le monde). L’interprétation si singulière d’Arthur Teboul – entre Mouloudji et Jacques Higelin – se fond avec aisance dans ces chansons-récits, dans lesquelles il porte la voix d’un musicien raté (Compagnons, texte de Jacques Prévert) ou d’un fauve étrange (La Panthère). Une chanson comme Laissons filer est emblématique de cet album lyrique, vibrant, rassembleur et ambitieux : dans cette valse pour synthés analogiques, Feu! Chatterton nous invite à nous laisser porter par les choses, comme « le sable et le vent ». A retrouver la « vérité nue ». Avec ce disque dont la pochette représente une empreinte de carte mère fossilisée, le groupe parisien prend ses distances avec l’ère du numérique et la déshumanisation du monde, mais sans pour autant tomber dans une nostalgie poussiéreuse. Toute la magie de Palais d’argile réside dans ce tour de force. Ce passé quelque peu idéalisé est le rêve de demain.

Source : © Nicolas Magenham / Qobuz

Paroles de “Avant qu’il n’y ait le monde” :

Si je fais mes cils charbonneux

Et mes yeux de pluie de lumière

Et mes lèvres plus écarlates

Demandant à tous les miroirs

si tout est comme je veux

Nul vanité

Je recherche le visage qui fut le mien

avant qu’il n’y ait le monde

Pourquoi me dire cruel ?

Pourquoi se croire trahi ?

Je le veux, aimant ce qui fut

Avant qu’il n’y ait le monde

Avant qu’il n’y ait le monde

Qu’importe si je regarde un homme tout comme si c’était mon amour

Quand pourtant mon sang est demeuré froid

Mon cœur ne bat pas plus vite

Pourquoi me dire cruel ?

Pourquoi se croire trahi ?

Je le veux, aimant ce qui fut

Avant qu’il n’y ait le monde

Avant qu’il n’y ait le monde

Mon sang est demeuré froid

Mon cœur ne bat pas plus vite

Mon sang est demeuré froid

Mon cœur ne bat pas plus vite qu’avant, qu’avant

Avant avant avant qu’il n’y ait le monde

Mon sang est demeuré froid

Mon cœur ne bat pas plus vite qu’avant

Avant avant

Mon sang est demeuré froid

Mon cœur ne bat pas plus vite

Mon sang est demeuré froid

Mon cœur ne bat pas plus vite qu’avant, qu’avant

Avant qu’il n’y ait le monde

Pourquoi me dire cruel ?

Pourquoi se croire trahi ?

Je le veux, aimant ce qui fut

Avant qu’il n’y ait le monde

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