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La renaissance de One Shot : un retour électrisant à la vie

Le retour du groupe One Shot, qui a suivi un cheminement progressif pour aboutir à un nouvel album de quatre longues compositions originales. Le groupe, qui ne se soucie guère des tendances musicales, se caractérise par son rock prospectif empreint de jazz rock, où la puissance musicale est toujours alliée à une empreinte mélodique persistante et à une créativité exploratoire de l'improvisation.
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One Shot – 111
Sortie le 3 mars 2023 chez Le Triton

Certaines renaissances sont attendues avec plus ou moins d’impatience, mais le retour de One Shot est sans aucun doute une expression unique de joie, celle d’un retour à la vie. Le groupe a suivi un cheminement progressif, commençant l’année dernière par un hommage live à James (Mac Gaw), l’un des membres fondateurs du groupe né de la fusion musicale à la fin des années 90. La mort prématurée de ce guitariste talentueux aurait pu marquer la fin de l’histoire de One Shot, un groupe qui ne se soucie guère des tendances musicales, mais plutôt de l’énergie électrique qui traverse son rock prospectif empreint de jazz rock, où la puissance musicale est toujours alliée à une empreinte mélodique persistante et à une créativité exploratoire de l’improvisation.

Cependant, le désir de revenir ensemble était plus fort que tout, comme une nécessité. Ainsi, les musiciens ayant écrit les différentes pages de l’aventure de One Shot, Philippe Bussonnet à la basse, Daniel Jeand’heur à la batterie, Emmanuel Borghi et Bruno Ruder aux claviers, ont orchestré ce “nouveau” et septième album, qui enchante par son évidence. Les quatre musiciens donnent le meilleur d’eux-mêmes en quatre longues compositions originales, déployant les fastes en clair-obscur caractéristiques de leur langage commun. Poussé par une paire rythmique trempée dans l’acier et les chants croisés de claviers, ce nouvel album s’écoute d’un seul souffle. Les adeptes de l’arithmétique binaire comprendront le titre de ce nouveau rendez-vous discographique. La magie de One Shot opère avec la spontanéité musclée des premières heures, magnifiée aujourd’hui par la maîtrise acquise par chacun des protagonistes au gré de leurs expériences respectives ou partagées. De nouvelles pages se tournent pour notre plus grand bonheur.

Mustang

Philippe Bussonnet est un bassiste autodidacte qui utilise un accordage en quintes (Do grave, Sol, Ré, La). Il s’est installé à Paris en 1995 et a intégré le groupe Magma en 1996, avec lequel il a tourné dans le monde entier et a participé à de nombreux concerts. En parallèle de cette collaboration, Philippe Bussonnet est devenu en 1997 membre fondateur du groupe One Shot, qui a donné de nombreux concerts en France et à l’étranger et a sorti cinq albums jusqu’en 2015.

Il est également à l’origine, avec Guillaume Perret, Jim Grandcamp et Yoann Serra, du groupe Electric Epic qui a enregistré deux albums et enchaîné les concerts en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine entre 2007 et 2014. Philippe Bussonnet a participé à de nombreux projets avec des musiciens de jazz tels que Laurent de Wilde, Alex Tassel, Olivier Temime, Sylvain Beuf, Nicolas Folmer et Eric Le Lann.

Actuellement, Philippe Bussonnet joue dans le groupe jazz metal Wax’in, avec Christophe Godin, Médéric Collignon et Franck Vaillant, et il vient d’initier avec le chanteur Sam Kün le groupe Welcome X, qui évolue dans un style de metal progressif alternatif. Leur premier album est sorti en avril 2019.

 

Bruno Ruder a commencé l’étude du piano classique à l’âge de six ans, mais c’est à l’adolescence, avec la découverte du jazz et de l’improvisation, que sa passion pour la musique s’est imposée. Après avoir mis de côté ses études de mathématiques, il se consacre entièrement à la musique et intègre en 2000 le département de jazz et de musiques improvisées du CNSM de Paris, où il obtient un premier prix en 2003. C’est là qu’il rencontre Riccardo Del Fra, qui fera régulièrement appel à lui pour ses différents projets.

En 2002, Bruno Ruder fonde le trio “Yes is a Pleasant Country” avec Vincent Le Quang et Jeanne Added. Ensemble, ils sortent un premier disque chez Sans Bruit en 2011, qui a été un Coup de Coeur de l’Académie Charles Cros et nominé aux Victoires du Jazz.

De 2008 à 2011, Bruno Ruder occupe le poste de pianiste de Magma. Ensuite, il rejoint Radiation 10, un groupe de musiciens affilié au collectif Coax. En 2012, il commence à se produire en solo au piano. Suite à une série de concerts, il enregistre un premier album solo, intitulé “Lisières”, qui est paru sur le label La Buissonne. Cet album a été salué par un “Choc” de Jazz Magazine Jazzman et Bruno Ruder a été élu deuxième révélation de l’année 2014 par ce magazine.

En janvier 2016, Bruno Ruder fonde avec le saxophoniste Rémi Dumoulin un quintet qui regroupe Aymeric Avice à la trompette, Guido Zorn à la contrebasse et le légendaire batteur Billy Hart. Il est également le pianiste du Umlaut Big Band, joue du Rhodes et du synthétiseur dans le nouveau trio d’Emmanuel Scarpa, Blue Yonder, prend part au Spirit Dance Quintet d’Yves Rousseau et Christophe Marguet, ainsi qu’au quartet du saxophoniste et compositeur Vincent Le Quang.

 

Daniel Jeand’heur est un musicien passionné par l’improvisation et en particulier par le jazz. Il puise son inspiration de batteurs tels que Elvin Jones, Tony Williams et Christian Vander. Il a toujours cherché à participer à des formations de jazz-rock progressif, comme ONE SHOT, ELEPHANT TO K, SNAKE OIL et NOSH, ainsi qu’à des projets de musique free et expérimentale tels que Duo Blanchet/Jeand’heur, N’WALK, AMIGDALA et des collaborations avec la danseuse contemporaine Agnes Jeand’heur. Depuis 2012, il est musicien résident et membre du comité artistique du Crescent Jazz Club de Macon.

En 2021, il a rejoint le Collectif Crescent et le Sextet du guitariste Jérôme Lefebvre. Il a également formé un nouveau trio avec Bruno Ruder et Boris Blanchet et travaille régulièrement avec le contrebassiste Ivan Rechard sur divers projets. En 2021, le groupe ONE SHOT s’est reformé avec deux claviers, et deux albums ont été publiés sur le label Triton : un album live en hommage au guitariste James Mac Gaw sorti en mars 2022, ainsi qu’un album studio intitulé “111”, le septième de la carrière du groupe.

 

Emmanuel Borghi, pianiste et compositeur, a débuté sa carrière dans les années 80 en intégrant le sextet du batteur Simon Goubert. Pendant plus de vingt ans, de 1987 à 2008, il a collaboré avec Christian Vander, en participant à la plupart de ses projets, tels que Magma ou le Trio. En parallèle, il s’est également produit en tant que « sideman » aux côtés de musiciens de la scène jazz française et internationale tels que Steve Grossman, Stafford James, Peter King ou Sarah Lazarus.

En 1996, Emmanuel Borghi s’installe à Mâcon et intègre le « Collectif MÛ ». C’est là qu’il commence à travailler sur un projet de musique électrique intitulé « ONE SHOT ». En 2001, il rejoint « NHX », un groupe d’électro-jazz expérimental. Aujourd’hui, il partage son temps entre diverses formations jazz en tant que leader ou sideman, comme l’Emmanuel Borghi Trio avec Antoine Paganotti et Blaise Chevallier, ou le David Prez/Emmanuel Borghi Electric Project avec Simon Tailleu et Antoine Paganotti. Mais son projet phare reste HIMIKO, avec la chanteuse-auteure-compositrice Himiko Paganotti.

À partir de 2018, Emmanuel Borghi a reformé son trio de jazz avec Christian Vander et Philippe Dardelle, et a également redonné vie en 2002 au groupe ONE SHOT avec ses camarades Philippe Bussonnet, Daniel Jean d’Heur et Bruno Ruder.

One Shot – 111
Sortie le 3 mars 2023 chez Le Triton

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